ÎLES TROPICALES ET CHORÈMES M 3/1992
Résumé
Traditional maps are more and
more often complemented by a representation
based on choremes. The choice of the geome-
trical shape of the pattern and its links with
geographical reality are an essential step in
the process of simplification. Beyond the mere
geographical description of facts, choremes
are perfectly well suited to a systematic reflec-
tion. Here they make it possible to show oppo-
sitions as well as similarities in the spatial
organisations of Reunion Island and Gua-
deloupe. They contribute therefore to throwing
into light the three stages of the conflict over
coastal land use on small tropical islands
El mapa tradicional es, cada
vez más, completado por una representa-
ción que utiliza coremas. La elección de la
forma geométrica del modelo y su relación
con la realidad geográfica son una etapa
esencial del proceso de simplificación. Más
allá de la mera descripción gráfica de los
hechos, los coremas son bien adaptados a
una reflexión sistemática. Aquí, permiten
mostrar las organizaciones espaciales (en
sus oposiciones y semejanzas) en Reunión y
Guadalupe. Contribuyen a destacar las tres
fases de los conflictos en el uso del litoral
en las pequeñas islas tropicales.
Les modélisations graphiques peuvent être classées en deux grands domaines. Le premier est celui de la simplification par la mise en valeur des traits dominants d'un espace, le second, celui de la traduction graphique de fonctionnements plus ou moins complexes, localisés ou non sur un fond de carte. Le propos de cet article insistera d'abord sur l'importance du choix de la forme graphique pour modéliser un espace géogra-phique. Dans un second temps, les problèmes de développe-ment des îles de la Guadeloupe et de la Réunion serviront à illustrer cette démarche sous forme d'étude comparative. Une représentation différente de celles retenues dans des articles parus précédemment dans Mappemonde sera proposée avant de tenter une traduction graphique des conflits d'usage du lit-toral sur les deux îles. De la réalité à la forme de la réalité Une modélisation graphique commence en général par une interrogation: quelle forme géométrique va-t'on retenir pour représenter la surface qui sert de base à la démonstration et sur laquelle vont être positionnés les différents figurés? Considérant que cette forme n'est pas une simple enveloppe entourant une zone plus ou moins définie, il convient de réflé-chir aux critères qui vont déterminer le choix. En premier lieu, il faut se rendre à l'évidence, il n'existe pas de forme vraiment neutre. En effet, toute forrne dessinée produit des impressions particulières et conduit donc à une première lecture «orien-tée». S'il n'y a pas de signification formelle universelle, on constate cependant qu'il existe des permanences dans la perception visuelle des figures simples telles que le cercle, le carré ou le triangle. Même en restant sur un plan très général, sans entrer dans une étude de la symbolique, il est intéressant de rechercher la meilleure adéquation entre la forme et la carte G. Couix et M. Desse Mappemonde 3/92
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