La Trinité-des-Monts dans la République romaine des sciences et des arts
Résumé
Plus qu''une introduction aux contributions qui composent ce dossier, l''article propose une première série de réflexions sur les Minimes français et leur activité au sein de la vie scientifique et artistique romaine, entre XVII'' et XVIII'' siècle. Au-delà de quelques figures déjà identifiées par l''historiographie religieuse ou des sciences (Maignan, Saguens, Jacquier notamment), il cherche à interroger la dimension identitaire d''un engagement profond dans les débats philosophiques, mathématiques et technico-artistiques romains de cette période. Les intérêts partagés pour les sciences mixtes, le caractère massif de l''engagement an ti-aristotélicien relèvent-ils de logiques institutionnelles (une formation des Minimes ordonnée autour de quelques principes épistémologiques clairement énoncés par exemple) ? Renvoient-ils à une culture «nationale » (les principaux savants français de l''ordre des Minimes entretenant un lien privilégié avec des écoles philosophiques anti-aristotéliciennes et portées par le cartésianisme au XVII'' siècle ou par les philosophes des Lumières dans la période postérieure) ? Sont-ils l''effet de micro-conjonctures qui auraient attiré vers Rome des savants originaux ? Sans prétendre résoudre cette question, l''article entend s''inscrire dans une réflexion plus large sur la participation des ordres religieux à la «révolution scientifique » , qui engage elle-même les rapports entre monde catholique et science moderne.
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