Mémoire effacée ? Les langues créoles porte-mémoire de l’esclavage - Université de Guyane Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Connexions Année : 2016

Mémoire effacée ? Les langues créoles porte-mémoire de l’esclavage

Résumé

Cet article défend l’idée selon laquelle l’expérience de l’esclavage demeure inconsciemment présente dans la mémoire collective des peuples créoles. Ceux-ci hériteraient en effet de certains des traumatismes subis par leurs ancêtres. Cet héritage collectif transparaîtrait dans les langues traditionnellement utilisées dans les départements d’Outre-mer. Les parlers créoles constitueraient ainsi un porte-mémoire de ce passé longtemps occulté. Aussi cet article propose-t-il de discuter de la façon dont cette histoire douloureuse s’est transmise entre les générations des habitants des anciennes colonies. Pour ce faire, les auteurs s’appuient notamment sur des proverbes créoles. Ils s’intéressent à la manière dont le corps y est mis en mots, pour repérer comment les souffrances endurées par les esclaves ont traversé le temps. Cet article étudie donc à la fois la manière avec laquelle l’entreprise esclavagiste a historiquement concouru à annihiler l’humanité des personnes qui y étaient soumises, tout en analysant les répercussions de ce processus. Au-delà, de façon plus générale, les auteurs invitent à réfléchir à la façon dont chaque société parvient, au fil du temps, à se construire avec les drames collectifs qui ont pu les traverser.
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Dates et versions

hal-02518739 , version 1 (25-03-2020)

Identifiants

Citer

Sébastien Chapellon, Denis Lamaison. Mémoire effacée ? Les langues créoles porte-mémoire de l’esclavage. Connexions, 2016, 2 (106), pp.143-154. ⟨10.3917/cnx.106.0143⟩. ⟨hal-02518739⟩
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