La simulation de maladie mentale. La simulation comme maladie mentale - Université de Guyane Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue InFluxus Année : 2015

La simulation de maladie mentale. La simulation comme maladie mentale

Résumé

It is widely accepted that a person with poor judgment due to mental illness does not bear criminal liability for his acts. However, in this context, the courts are faced with criminals imitating madness in order to escape punishment. It is indeed tempting for the perpetrators of crimes and misdemeanours to cover up their criminal offenses by feigning madness. Therefore the courts try to ferret out potential malingerers in the criminal justice system. When it comes to assessing criminal irresponsibility of the mentally disordered, the intervention of a psychiatrist or psychologist is required before the courts. In fact the knowledge of the experts is instrumental in helping the judge to arrive at the most appropriate sentence. The authenticity of the disorder manifested by the offender is scrutinized in the process. As a matter of fact, both the real and fake patients are liable to undergo a battery of tests to detect malingering. If a defendant pleads insanity at his trial, he must be able to show tangible evidence of mental illness. This situation raises ethical issues. Therefore, in this article, a lawyer teams up with a psychologist in order to study issues related to malingering from a forensic perspective. The first chapter treats the concept of malingering as part of the aforementioned legal framework, thereby identifying the rules that enable a clearer understanding of the concept. The second chapter discusses the methods that allow the experts to detect faked mental illness, relying in particular on documents that Freud wrote as an expert.
Depuis que le manque de discernement lié à une maladie mentale est source d’immunité pénale, les tribunaux ont affaire à des sujets imitant la folie pour échapper aux sanctions qu’ils encourent. Il est en effet tentant pour les auteurs de crimes ou de délits d’essayer de camoufler leur méfait en passage à l’acte délirant. Aussi la justice tente-t-elle de démasquer tout éventuel simulateur. Dès lors qu’il cherche à faire admettre une irresponsabilité pénale pour trouble mental, le sujet peut être soumis à l’appréciation d’un psychiatre ou d’un psychologue. Le supposé savoir des experts est ainsi requis pour aider le juge à fonder sa sentence. Il vérifie l’authenticité du trouble manifesté par l’auteur de l’infraction. En retour, les vrais malades comme les faux ont à affronter des dispositifs façonnés autour de la détection de la simulation. Celui qui invoque la folie, et recourt à elle comme un moyen de défense, doit donc témoigner de preuves tangibles de celle-ci. Ce qui ne va pas sans poser des problèmes éthiques. Aussi, dans le présent article, un juriste et un psychologue étudient-ils de concert les problèmes que la question de la simulation pose dans la pratique médico-légale. Le premier chapitre décrit la place de cette notion dans le corpus juridique, ainsi que ses modalités d’appréhension. Le second chapitre discute des méthodes de détection de la simulation de maladie mentale en s’appuyant notamment sur des documents que Freud rédigea en tant qu’expert.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-02955041 , version 1 (01-10-2020)

Identifiants

  • HAL Id : hal-02955041 , version 1

Citer

Sébastien Chapellon, Frédéric Bondil. La simulation de maladie mentale. La simulation comme maladie mentale. InFluxus , 2015. ⟨hal-02955041⟩

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GUYANE MINEA
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