La pêche côtière guyanaise est très importante pour le territoire. En effet elle contribue à la sécurité alimentaire, mais également à la sécurité économique. Si les derniers diagnostics indiquaient seulement une surpêche de l’acoupa rouge liée à la pêche illégale d’origine étrangère, l’importante augmentation de la population prévue va exacerber les pressions sur l’écosystème côtier. Ainsi il apparait nécessaire d’étudier de comprendre dès maintenant les dynamiques liées à cet écosystème afin de pouvoir proposer des solutions durables pour le maintien de cette pêcherie dans le futur et le contexte de changement climatique défavorable aux espèces de poissons des régions tropicales. Pour ce faire un modèle traduisant des dynamiques de l’écosystème et de sa pêcherie est proposé. A partir de ce modèle, différentes contraintes climatiques et de gestion de la pêcherie sont appliquées afin d’étudier des devenirs possibles de cet écosystème et de sa pêcherie. Les résultats montrent d’une part, que la pêcherie modifie les équilibres écologiques entre les espèces et d’autre part qu’il peut exister des modalités de gestion permettant de répondre aux enjeux de durabilité et de sécurité alimentaire (nécessitant toutefois un accompagnement particulier de certaines flottilles). Ils permettent également de mettre en lumière que la température de surface de l’eau et que l’interaction de compétition sont des forces motrices de l’écosystème. Les résultats montrent également qu’une limitation des rejets de gaz à effet de serre est nécessaire afin de maintenir l’écosystème côtier guyanais.